Kabian

« Dans la famille nous peignons depuis toujours des visages multiples, naturellement mon inspiration s’est tournée vers ce genre de création. J’ai plaisir à travailler toute forme de techniques : de l’acrylique à la craie, de l’encre de chine à l’aquarelle et sans oublier de tout mélanger. J’ai cette chance d’être parfaitement autodidacte et de ne pas avoir été brimé. Ce qui me permet d’exprimer toute forme de délire. Les portes de la créativité s’ouvrent quand celles de l’académie se ferment. Plus âgé, je me suis tourné vers le mouvement Cobra, j’ai été littéralement happé. Ensuite j’ai découvert la figuration libre, l’art brut, l’art singulier. J’ai forgé mon identité à travers tous ces mouvements. Influencé maintenant par le street art, même si les mots sont arrivés bien plus tard et qu’ils ne font pas partie de mon histoire, je les pose de façon graphique.
Mes influences vont d’Asger Jorn, à Cocteau, de Giacometti, à Picasso à Matisse, et plus récemment Basquiat. Chaque artiste est un alchimiste. Qu’il en ait conscience ou non, qu’il le veuille ou qu’il s’en écarte, il reçoit l’héritage de ses pairs. Son œuvre devient dès lors un mélange d’influences, de vécu et de rage. Et si dans sa passion il cherche un peu de reconnaissance, celle-ci est rarement synonyme de succès mais plutôt de scintillement : celui qu’il perçoit dans le regard de ceux qui apprécient ce qu’il peint. De nature généreuse, il offre dans ses peintures la totalité de son être. Enhardi par le goût de l’aventure, il explore les sentes de la création, plus rarement ses boulevards. Mes thèmes récurrents abordent des personnages variation.
J’aime aussi travailler sur le regard, l’ouïe et l’odorat. Sur le non perceptible et le peu quantifiable. Aborder des thèmes comme l’imperfection humaine. »